La céramique d’Agano
La céramique d’Agano remonte à une rencontre historique entre le potier coréen Sonkai, issu de la dynastie Joseon, et Hosokawa Tadaoki (Sansai), seigneur du domaine de Kokura, dans la province de Buzen, réputé pour sa profonde maîtrise du thé, ayant reçu les enseignements directs de Sen no Rikyū, maître du thé et philosophe de « l’unité du thé et du zen ». Cette rencontre a marqué le premier chapitre d'une histoire de plus de 400 ans pour la céramique d’Agano.
Sous l’ère Edo, Kobori Enshū, célèbre maître du thé et conseiller officiel des Tokugawa en matière de cérémonie du thé, a sélectionné sept fours à travers le pays pour la fabrication d’ustensiles de thé. L'un de ces fours, connu sous le nom de « les sept fours d’Enshū », était celui de la céramique d’Agano. Avec sa chaleur unique, cette céramique était particulièrement prisée par les maîtres de thé de l’époque.
Au fil du temps, l'Agano-yaki a su s’adapter aux changements de goût tout en conservant son raffinement et son élégance. Elle continue d’incarner une forme d’art subtilement sophistiquée, tout en intégrant des éléments contemporains. En 1983, elle a été officiellement désignée comme artisanat traditionnel par le gouvernement japonais.